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Daniel Carrière

Street Photographer

Carnet de rue

C'est avec le cinéma d'amateur, et en particulier le format 9,5mm que j'ai pris goût à l'image et aux cadrages. Et grâce à des cousins parisiens, Hélène et Étienne, qui lorsqu'ils nous rendaient visite en province, nous projetaient des films super 8 qu'ils avaient réalisés lors de leurs vacances. Avec mon frère nous y étions parfois les héros ; avec les sceaux d'eau que nous ramenions du puits, (je revois l'eau qui se déversait) ou avec les chiens et le bétail de la ferme familiale. Lorsque j'y repense encore, cela m'émeut. C'étaient pour nous de jolis moments d'enfance, qui ont éveillés j'en suis sûr, mon intrique et mon goût pour l'image. Ils nous projetaient aussi des films de Charlie Chaplin ou de Laurel Hardy, et j'en conserve un souvenir ébloui. L'image me fascine toujours, et elle est pour moi une écriture ; une belle photo me paraît un trésor ! Lorsque j'étais jeune, je voulais être cinéaste. Je suis bluffé par la précision des images que produisent aujourd'hui certains appareils photo modernes. Une photo numérique peut-être magnifique, et ne rien envier, à mon sens, à la photo argentique d'hier ; à la seule condition de bien choisir ses optiques. Pour le reste, cela me paraît assez semblable, on développe aujourd'hui les photos avec des logiciels. Je pense même que les photos peuvent être plus fortes ; certaines optiques très précises rendent au final une incroyable poésie dans les détails. Une photo peut dire tellement de choses.

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Je ne photographie que sur des coups de cœur. J'aime la légèreté et la poésie, - elles pourraient être les sujets majeurs de mes photos - et j'essaie souvent d'en trouver là où il n'y en a pas, ou plus. Et c'est passionnant. C'est aussi ma façon de survivre à cette époque que je trouve parfois un peu ennuyeuse, ou à laquelle j'ai du mal à m'adapter. Ce qui m'intéresse : capter l'air du temps, figer le moment, et c'est tout ! Je ne suis sur les traces d'aucun photographe. Même si j'ai une grande admiration pour Robert Doisneau, parce qu'il était avant tout un superbe poète. Ma vison du monde ne se résume quand même pas à un pur angélisme. Je pense que presque tout peut être photographié, avec cette règle, de rester honnête et respectueux envers les personnes photographiées. Montrer, c'est bien évidemment témoigner. Je crois à la photo journalisme, mais il s'agit là d'un exercice imposé. Je crois à la force, à la poésie des photos ! Je crois aux histoires qu'elles racontent, aux situations, aux regards qui parlent ; aux petits détails qui nous font entrer dans la vie des gens... Je crois aux histoires : gaies quelquefois, pas toujours.

J'aime le noir et blanc car il va à l'essentiel, il souligne simplement et n'égare, ni ne distrait l’œil. Par la force de son histoire, le monochrome à forcément une couleur vintage et nostalgique - que j'aime tellement. C'est mon côté triste et déprimé. Je crois que le Noir et Blanc est toujours d'actualité, et résolument moderne ! Il me paraît indispensable et indissociable dans l'Art, et dans la photographie en particulier.

Je vous souhaite de bons diaporamas, j'espère que vous aimerez, et que vous reviendrez souvent voir mes photos et suivre mon travail.

 

Bien cordialement à vous.

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